Tuesday, April 09, 2013
FRED - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Nous avons la douleur de vous faire part du décès de Fred, Othon Aristides, hier soir à l’âge de 82 ans. Il était depuis plus de soixante ans l’un des plus grands artistes, un créateur et un poète hors du commun. Aujourd’hui, l’ensemble de la bande dessinée est en deuil, et les éditions Dargaud ainsi que tous les auteurs s’associent à l’immense tristesse de sa famille.
Othon Aristides, dit Fred, naît le 5 mars 1931 à Paris. Tout môme, il remplit des cahiers entiers de bandes dessinées bourréesde fôtes d’ortografe. Il publie son premier dessin humoristique dans le courrier des lecteurs d’un journal pour enfants. Un peu plus tard, il fait ses premiers pas vers l’absurde, l’envers du décor et le dérapage contrôlé en dévorant Edgar Poe, Charles Dickens et Oscar Wilde.
Vers 18 ans, il fait timidement le tour des rédactions. À sa grande fierté, il finit par placer un dessin à Ici-Paris ; à sa grande déception, sa signature est coupée. À son retour de l’armée, il dessine pour France Dimanche, Paris Match, Le Hérisson et Quartierlatin, un modeste journal vendu à la sauvette par Georges Bernier, connu plus tard sous le nom de professeur Choron. C’est avec le même Georges Bernier et François Cavanna (rencontré à Ici-Paris) que Fred crée Hara-Kiri en septembre 1960. Promu directeur artistique, il exécute les soixante premières couvertures, touche un peu à tout, s’aperçoit qu’il aime bien écrire, et revient à la bande dessinée avec Les Petits Métiers, Le Manu-Manu, Tarsinge, l’homme Zan et Le Petit Cirque.
En 1966, après six mois de labeur, il propose quinze planches d’une nouvelle histoire au journal Spirou, qui les refuse : le dessin n’est pas bon, l’histoire non plus… À la lecture des mêmes planches, René Goscinny, alors rédacteur en chef de Pilote, s’enthousiasme et publie La Clairière des trois hiboux, premier épisode des aventures de Philémon. Mais cette fois-ci, ce sont les lecteurs qui n’apprécient pas le dessin. Fred décide donc de s’en tenir à l’écriture ; il propose toute une série de scénarios qui seront mis en images par d’autres – ce qui ne l’amuse pas du tout… sauf quand il imagine Time is Money pour Alexis. Et puis, il commence à ruminer dans ses moustaches l’idée d’envoyer Philémon sur les lettres de l’océan Atlantique – idée qui lui est venue dans son bain : où va-t-on quand on se laisse aspirer par le tourbillon de la baignoire qui se vide ? (Fred trouve toujours ses idées dans son bain. Quand l’idée ne vient pas, il prend cinq bains par jour ; il est donc très propre...) Il écrit le scénario, le fait lire à Goscinny et déclare assez fermement qu’il veut le dessiner lui-même. Goscinny accepte, et la grande aventure de Philémon, dont le quinzième album paraîtra en 1987, commence.
Dans les années 1970, tout le monde s’arrache Pilote, même Jacques Dutronc qui demande à Fred de lui écrire des chansons. Fred tente le coup avec une fraîcheur absolue, à l’instinct : Le fond de l’air est frais entre très vite au hit-parade. Devenus copains, les deux artistes écrivent ensemble deux livres-disques pour enfants : La Voiture du clair de lune et Le Sceptre.
En 1993, après quelques expériences autoéditées, dont le magnifique Magic Palace hôtel, Fred imagine pour l’imagerie Pellerin d’Épinal La Magique Lanterne magique, puis pour Futuropolis un superbe portfolio intitulé Manège. C’est alors que Le Matin de Paris lui offre une pleine page hebdomadaire qu’il occupe avec Le Journal de Jules Renard lu par Fred, une histoire qui sera publiée en 1988 chez Flammarion.
En 1991, Fred signe trente-cinq scénarios de courts-métrages, réalisés, entre autres, par Daniel Vigne (Le Retour de Martin Guerre), Jacques Ruffio et Gérard Zingg. Tournés en trente-cinq millimètres dans des conditions extrêmement luxueuses – pour deux minutes de pellicule, ils partent par exemple à trente personnes dans le désert avec des Land Rover –, courts films sont des merveilles de poésie et d’humour. Pris au jeu, Fred signe ensuite pour Gérard Zingg le scénario d’un long-métrage, L’Autobus de la haine. Le projet est malheureusement abandonné.
Après Philémon – réédité en trois gros volumes dans une édition millésimée en mars 2011 – , Fred explore d’autres univers et signe plusieurs albums considérés (à juste titre) comme des chefs-d’oeuvre : L’Histoire du corbac aux baskets, L’Histoire de la dernière image et L’Histoire du conteur électrique. À la fin de l’année 2010, Dargaud regroupe d’ailleurs ces trois albums dans un coffret, auquel est ajoutée l’histoire du Magic Palace hôtel, pour la première fois mise en couleurs !
Deux recueils de dessins d’humour – Le Noir, la couleur et lavis et Fredissimo – voient également le jour. Mais Fred se fait rare ; il se prête pourtant au jeu de la confidence dans une rubrique régulière, « Un magnéto dans l’assiette de Fred », publiée dans La Lettre (l’officiel de la BD).
En 2011, la Galerie Martel organise une importante exposition (mars-avril) à Paris, l’auteur ayant accepté pour la première fois de vendre des originaux. Et puis, cet auteur majeur de la bande dessinée a tant de choses à raconter que Dargaud lui consacre une biographie ; l’ouvrage, intitulé L’Histoire d’un conteur éclectique, sort au mois de mars de la même année.
Rédigée par Marie-Ange Guillaume, cette monographie de deux cents pages rassemble de nombreux documents inédits, dont les toutes premières pages du prochain Philémon, un épisode auquel Fred travaille depuis plusieurs années.
En attendant la sortie de ce nouvel album, Dargaud réédite toute la série sous la forme de trois intégrales, mais présente aussi une nouvelle édition du superbe Petit Cirque. Cette version, remasterisée à partir des originaux et agrémentée de quatre pages supplémentaires, paraît en janvier 2012, à l’occasion de la grande exposition rétrospective que le festival d’Angoulême consacre à Fred. En février 2013, Fred publie son dernier Philémon, Le train où vont les choses, le tome 16 de la série qu’il avait commencée vingt-cinq ans plus tôt.
Mais l’aventure n’est pas finie : le producteur Roger Frappier travaille en ce moment à l’adaptation cinématographique de la série, ce que l’auteur avait, jusqu’à présent, toujours refusé.
En mai 2013 paraîtra Un magnéto dans l’assiette de Fred, un recueil de l’ensemble des entretiens présentés dans La Lettre.
Fred fait partie des géants de la bande dessinée et a influencé toute une génération d’auteurs. Dans chacune de ses oeuvres – de Philémon au Petit Cirque – l’auteur accomplit un numéro de funambule dans lequel son génie éblouit. Son langage résolument novateur, son inventivité, son imagination foisonnante ont ouvert une nouvelle voie à la bande dessinée.
Bibliographie
Aux éditions Dargaud
Philémon (16 tomes et une intégrale en trois volumes) 1972-2013
Le Petit Cirque (1973 ; édition remasterisée, 2012)
Le fond de l’air est frais (1973)
Hum ! (1974)
Ça va, ça vient (1977)
Y a plus d’saison (1978)
Le Manu-Manu (1979)
L’Histoire du corbac aux baskets (1993)
L’Histoire du conteur électrique (1995)
Le Noir, la couleur et lavis (1997)
L’Histoire de la dernière image (1999)
Fredissimo (2000)
Biographie : L’Histoire d’un conteur éclectique,
par Marie-Ange Guillaume (2011)
Entretiens : Un magnéto dans l’assiette de Fred (2013)
Aux éditions de l’auteur
Cythère l’apprentie sorcière (1980)
Magic Palace hôtel (1980)
Parade (1982)
Aux éditions Flammarion
Le Journal de Jules Renard lu par Fred (1988)
À l’imagerie Pellerin
La Magique Lanterne magique (1983)
Aux éditions Futuropolis
Manège (portfolio ; 1983)
Aux éditions Vents d’ouest
- dessin Alexis -
Timoléon (1992)
Les prix et les distinctions honorifiques
1969 - prix Phénix du meilleur scénario
1972 - Crayon d’or décerné par l’ensemble de la presse
1973 - prix Yellow Kid ; grand prix du meilleur auteur étranger au festival de Lucca 9 neuvième festival de Lucca (Italie)
1977 - prix Haga pour l’ensemble de son oeuvre
1977 - grand prix Loisirs jeunes
1980 - grand prix de la Ville d’Angoulême
1983 - chevalier des Arts et des Lettres
1992 - officier des Arts et des Lettres
1994 - prix du meilleur album du festival d’Angoulême pour L’Histoire du corbac aux baskets
1995 - Immagine Roma a life for comics (grand prix du festival de Rome, décerné pour l’ensemble de son oeuvre)
1995 - grand prix du meilleur auteur étranger du festival d’Amadora (Portugal)
1997 - grand prix du meilleur auteur étranger du festival d’Amadora (Portugal) pour L’Histoire du conteur électrique
Hélène Werlé – 01 53 26 32 36 – 06 09 67 36 71 – werle@dargaud.fr
INTERNATIONAL CARTOON CONTEST ENTITLED “REMOVE THE OBSTACLES” PART OF ENGELSIZMIR 2013 INTERNATIONAL CONGRESS PURPOSE:
Aiming to become
a pioneer of life without obstacles, Izmir Metropolitan Municipality is
preparing an international congress to find solutions to the problems of the disabled.
“International Congress of the Problems and Solutions of the Disabled” will be
organised between October 30 and November 3, 2013, under the leadership of
Izmir Metropolitan Municipality. In addition to being a scientific congress,
ENGELSIZMIR 2013 is also a fair containing a series of artistic, cultural and
social events. For this purpose, a cartoon contest themed “REMOVE THE
OBSTACLES” has been organised.
Ten percent of
the world’s population is disabled, meaning they are not able to hear, see and/or
walk. They come across many difficulties in social life. When compared to the disabled
in developed countries, the disabled living in Turkey are in need of great
care. Most of them cannot read and they are leading their lives without any
medical care. The discrimination against them and being treated as invisible
lead them to live a life as invisible people. Izmir Metropolitan Municipality,
who has established the first “Education and Cultural Complex for the Disabled”
in Turkey, now wants to show the difficulties that the disabled experience with
an international cartoon contest which is organised with the Güzelyalı Rotary
Club.
Now, we are
inviting you to think about them. We believe that the cartoonists can enlighten
the “invisible” obstacles and raise awareness regarding this matter.
THEME:
The theme of the
cartoon contest is “Remove the Obstacles”.
PARTICIPATION:
Artists from all
over the world may participate in the contest. There are no restrictions
regarding this issue. Each contestant can enter the contest with 5 cartoons at
most. The cartoons can be previously published ones. However, they cannot be
ones that have been awarded before. If they are so, they will be disqualified
from the contest and the given awards can be taken back from the contestant.
THE CONTEST CAN
BE PARTICIPATED IN THREE WAYS:
1.) Original:
The drawing technique
is not restricted and cartoons can be either coloured or black and white. The
size of the cartoons should be 29.7 x 42cm at most on an A3 sheet. Cartoons
sent in such a way are preferred.
2.) Digital
If cartoons are
to be sent digitally, cartoonists need to sign their cartoons before.
Photographs and/or photocopies of the cartoons will not be accepted. Cartoons should
be 29.7 x 42cm at most on an A3 sheet.
3.) Online:
Contestants can
also enter the contest online. Cartoons can be sent using the “Cartoon Contest”
menu on www.engelsizkongre.org. Cartoons should be sent in 300 Dpi, JPB or RGB
formats without being zipped using programs such as Zip and Rar. The contestant
will be asked to send the original copy of the cartoon via mail if it wins an
award.
TERMS
Cartoonists who
are going to send the original or the digital copies of their work are to write
their names and contact numbers on the back of the cartoon and add their
photographs and personal backgrounds, bank accounts (IBAN No) and their ID
Numbers. Contestants that apply via internet are to fill in the application
form on www.engelsizkongre.org
Contestants
under the age of 18 should also add a document regarding their parents’
approval of them participating the contest.
Cartoons entered
in the contest will not be sent back to their owners but will be used in media
such as brochures and exhibitions to be prepared by Izmir Metropolitan
Municipality and/or Güzelyalı Rotary Club under copyright. Participants are
deemed to have accepted this term.
Cartoonists who do not reside in Izmir and are awarded
with a prize will have to pay their own travel and accommodation expenses. For
that reason, if an award-winning cartoonist cannot participate in the award
ceremony, s/he will receive her/his award via mail. Likewise, award-winning
cartoonists residing in foreign countries will be able to receive their awards
via banks, Western Union etc.
The cartoons
that are thought to be worthy of display by the jury will be displayed in an
exhibition and will be included in an album. The owners of the cartoons will be
sent a copy of the album.
On the condition that a cartoon does not meet the
necessary requirements, it will be disqualified.
POSTAL ADDRESS:
Güzelyalı Rotary
Club,
International Engelsizmir
Cartoon Contest, Cumhuriyet Bulvarı Bulvar İşhanı
No.109 Kat:2
Daire:202 Pasaport 35210 – İzmir / Türkiye.
CONTEST CALENDAR:
Last Submission: 02 / 09 / 2013
Evaluation Date:
15 / 09 / 2013
Announcement of
results: 18 / 09 /2013
Award Ceremony: 24
/10 / 2013
AWARDS:
First Place: $1.500
and a plaque
Second Place: $1.000
and a plaque
Third Place: $750
and a plaque
2 Achievement
Awards: $300 and a plaque
The Caricaturists’
Society Special Award: plaque
SELECTION
COMMITTEE:
Latif Demirci ( Head
of Committee )
Gören Bulut
Ertan Ayhan
Sertöz
Raif Gökkuş
Engin Boğaz
Ömer Çam
Mustafa Yıldız
Cem Güzeloğlu
Hikmet Savatlı
FOR QUESTIONS
AND MORE INFORMATION:
Tel: Gülşen
Kitunur (Güzelyalı Rotary Club)
Tel.+90.232. 441
30 29 Fax +90.232. 441 30 25
Photograph
Name:
Surname:
Brief Personal
Background:
Country:
ID Number:
Bank Account
(IBAN No):
Address:
Telephone:
E-Mail:
CARTOON 1:
CARTOON 2:
CARTOON 3:
CARTOON 4:
CARTOON 5:
I verify that I
have read and understood the terms of participation and that I have accepted to
participate in the contest and that the personal information I provide is fully
correct.
Signature:
Date:
Fósforo, lareira e Éssélbê - Rosário Breve de Daniel Abrunheiro
Na
semana passada deixámos de ter (tanto) Relvas e voltámos a ter (alguma)
Constituição. Mas calma. Não embarquemos em euforias: a felicidade é um
fósforo, a infelicidade é uma lareira.
É
que, à má imagem e pior semelhança do que se passa com a nossa dimensão
político-económica, a invernia se prolonga Abril adentro, em escandaloso desrespeito
pelo preceituado na sua/dela própria Constituição, vulgo calendário.
Indiferente ao regulamentado na tábua das estações, das folias e das devoções,
a Natura parece comprazer-se em vergar-nos ao peso de tanta água, ao ferro de
tanto frio e ao exílio do bom sol português que sempre foi, até para o pobre, e
a par da Lua fadista, o fanal gracioso capaz de nos salvar da tristeza
profissional e da procela sem bonança da portugalidade mesma. Mas adiante.
Na
segunda-feira, 8, a patusca Águas de Santarém, já chamuscada aquando daquilo da
passeata à Coreia do Sul, ardeu um bocadito, obrigando à evacuação da sede e, talvez,
a breve prazo, a um aumento do tarifário. Digo eu, que sou maldoso. Foi no
mesmo dia da morte da Thatcher, essa espécie de raia seca muito mais malévola
do que este Vosso criado. Amiga íntima do genocida Pinochet e inimiga confessa
de trabalhadores e sindicatos, deixa-me tantas saudades quantas as que me
deixaria o trânsito de cálculos biliares pela uretra. Mais pena tive da Sara
Montiel, a diva de Espanha que nos bons velhos tempos (dela) semeou pruridos e
borbulhas por quanta próstata havia em Hollywood, à excepção da do Rock Hudson.
Abril
por Abril, já não falta muito para o 25, efeméride que é, por assim dizer, o
Natal dos indignados-mas-quietos. Os altifalantes voltarão a roufenhar o bom
Zeca Afonso – e até dia 30 o tutano do IRS vai ser esvurmado, que é como quem
diz gasparilhado, a doer. Sem chaimites, sem cravos, sem poesia na rua e sem
remédio.
Se
Vos pareço negativo, sou aquilo que
pareço, ó bons Aleixos. À hora a que componho a 304.ª das crónicas que há
quase seis anos me suportais, a harpa da chuva fustiga de rijo cordame de arame
a cidade e os campos que a emolduram. O vento é oblíquo como uma perfídia. O
arvoredo parece um borrão de tinta contra o papel-manteiga do ar. Andam
desorientadas as aves como operários de estaleiro naval. Os cães vadios ouriçam
a pianola dos ossos em desvãos de pardieiros sem gente. E, como jamais, o País
dá a ideia de os muros do Júlio de Matos irem do Minho ao Algarve, com
refeitório na Madeira e dormitório nos Açores.
Falta
falar do meu Benfica. Direi portanto nada, que ainda é cedo. Nada – ou apenas
isto: que, a havermos de facto uma Constituição em vigor, este ano ninguém nos
tira o título, essa outra Primavera que nem o Inverno da realidade há-de poder
confiscar.